Scolarités en Irlande et au Canada

Témoignage d’Elsa – 16 ans – Un trimestre en Irlande / Un trimestre au Canada

Je m’appelle Elsa et j’avais 16 ans quand je suis partie un trimestre en Irlande en août 2021 puis un autre au Canada en mars 2022 entre ma première et ma terminale. 

Je n’avais initialement pas prévu de repartir après 5 mois passés à Kilkenny en Irlande, cependant quand on goûte au voyage et aux merveilles qu’il apporte, il est difficile de ne pas se faire happer par son appel (et maintenant je suis laissée avec un désir immense d’explorer le monde). Ainsi je suis partie encore 3 mois à Powell River, une petite ville de Colombie-Britannique au Canada. 

 J’ai choisi d’écrire ce témoignage un an plus tard afin d’avoir un peu plus de recul et, aujourd’hui encore, ces deux expériences restent les plus intéressantes, enrichissantes et fantastiques de ma vie. 

Le premier départ a été un peu compliqué car c’était la première fois que je quittais ma famille pour aussi longtemps. De plus l’accent irlandais prononcé de mon père d’accueil m’a donné du fil à retordre les premiers jours (je m’y suis fait rapidement et au bout de deux semaines l’anglais n’était plus un problème).
Le deuxième départ a été bien plus facile ! (j’avais l’habitude!!) Cependant, j’avais l’impression étrange de repartir en Irlande et ai eu un petit choc en arrivant sur ce nouveau continent imprégné de la culture américaine. 

Mes scolarités en Irlande et au Canada

Les systèmes scolaires en Irlande et au Canada sont assez différents (et ne parlons même pas du système français !). En Irlande j’étais dans un lycée pour filles où je devais porter un uniforme, tandis qu’au Canada le dresscode était plus que souple. J’ai choisi dans les deux pays des matières assez différentes de celles que j’étudie en France (à savoir un baccalauréat axé scientifique). En Irlande il est obligatoire de faire de l’anglais, des maths, du sport et de la «religion» (ce qui ressemble à des cours d’EMC français), en plus de ça j’ai choisi de faire de l’art, de l’histoire, de la biologie et de la musique (j’étais un peu perdue en musique puisque je ne l’avais jamais étudié mais ma prof était adorable et m’a beaucoup aidée). Au Canada j’ai pu choisir mes quatres matières : science, anglais, art et une classe pour étudiants internationaux.
Les profs irlandais ressemblent aux profs français mais sont beaucoup plus à l’écoute et plus encourageants. Quant aux profs canadiens, c’est encore un niveau au-dessus.
Mes journées commençaient à 9h et finissaient à 15h20 au Canada et 16h en Irlande (ce qui me laissait du temps après les cours pour voir mes amis). Je faisais tous mes trajets en bus (oui au Canada c’était le fameux bus jaune). 

Mes familles d’accueil en Irlande et au Canada

Les Irlandais sont très bienveillants ! Mes parents d’accueil étaient adorables, ils nous ont vraiment intégrés mon frère d’accueil espagnol et moi à leur famille (avec leurs enfants et petits-enfants). 

Les Canadiens sont vraiment aussi gentils que leur réputation le laisse entendre. Ma famille d’accueil était fantastique (elle était composée d’une mère d’accueil, d’un frère et une sœur de mon âge, ainsi que d’un bouvier bernois adorable).
Ils me manquent tous les jours.

La vie en famille d’accueil est une expérience très spéciale. C’était un peu bizarre les premiers jours de vivre chez des inconnus, mais très vite j’ai tissé des liens forts avec eux. J’ai eu beaucoup de chance ! 

Mes séjours en Irlande et au Canada

Évidemment il y a eu des hauts comme des bas. 

Je n’ai jamais autant souri et j’ai adoré explorer ces villes et cultures avec mes nouveaux amis. J’ai rencontré un tas d’étudiants internationaux des quatre coins du monde et aujourd’hui encore mes amis les plus proches sont pour la plupart des gens rencontrés à Kilkenny ou Powell River. Mon anglais s’est amélioré d’une ampleur exceptionnelle, et j’ai pris une très grande maturité (maintenant les accents ne me font plus peur du tout). Cependant il y a eu aussi des moments pas faciles où ma famille et mes amis français me manquaient. (c’est pas drôle mais ça ne dure pas indéfiniment). Ce sont ces moments qui m’ont permis d’apprendre à me concentrer sur le positif et à être émerveillée par le monde et ce qu’il a à offrir. (Je ne regrette absolument aucune décision et suis reconnaissante d’en être là où j’en suis grâce à tous ces moments).

Le retour a aussi été dur (très dur en fait). J’ai vécu plein d’expériences fantastiques et adoré mon quotidien sur place, alors c’était difficile de quitter ces endroits en sachant que je ne retrouverai jamais plus les vies que je laissais là-bas. Bien que mes parents et mon frère soient venus passer un mois à découvrir l’ouest canadien après mon départ de Powell River, en France je me suis sentie longtemps en décalage pendant longtemps. (aujourd’hui ça va mieux). 

Le mot de la fin

En tout cas c’était vraiment une année incroyablement extraordinaire dont je me souviendrai toute ma vie. Avoir découvert ces deux pays ainsi me donne aujourd’hui une ouverture sur le monde et des ressources qui m’aident au quotidien. 

So if I should say one thing : go for it !  Never miss an oportunity to experience the world.